Cette semaine
| Le mois de mars cède la place au mois d’avril, et le premier trimestre (Q1) cède la place au deuxième trimestre (Q2). La semaine sera marquée par la décision de la Reserve Bank of Australia (RBA) concernant les taux d’intérêt, par les indices des directeurs d’achat (PMI) de la Chine et des États-Unis, l’inflation Européenne et enfin par la publication des chiffres de l’emploi vendredi. Cette semaine relativement chargée compense la rareté des résultats, la saison des résultats du premier trimestre étant presque terminée. |
LES CHIFFRES ÉCONOMIQUES
Les News
SAP
Avec une capitalisation boursière de 340 milliards de dollars, l’éditeur allemand de logiciels SAP est devenu la première capitalisation boursière européenne, dépassant le groupe danois de santé Novo Nordisk.
Nexans
Le câblier décroche un contrat massif estimé à plus d’un milliard d’euros avec le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, pour relier les parcs éoliens offshore Centre Manche 1 et 2 et celui d’Oléron.
Semi-Conducteurs Européens
Neuf Etats européens, dont la France, créent une coalition dans les semi-conducteurs. Cette initiative vise à renforcer la coopération et la souveraineté européenne dans la production des puces électroniques. La nouvelle alliance permettra aussi d’évaluer et d’affiner les actions menées dans le cadre du Chips Act qui a déjà mobilisé 80 milliards d’investissements.
Stellantis
Avec 18,1% en février (2ème en Europe), Stellantis réalise sa meilleure part de marché des 12 derniers mois sur le marché total de l’UE29 et accélère dans le segment électrique (n°2 avec 14,1%).
Italie & Gafam
L’Italie réclame près d’un milliard d’euros de TVA à Meta, X et LinkedIn. Dans cette affaire inédite en Europe, le fisc italien estime que l’échange de données personnelles contre l’accès aux plateformes est une transaction taxable. Les trois entreprises ont deux mois pour faire appel.
LES PERFORMANCES
Le graphe de la semaine
A L’AFFICHE : Le secteur des jeux d’argent et de hasard (JAH)
Le jeu d’argent constitue l’un des plus anciens loisirs humains, mais connaît au XXIᵉ siècle une transformation radicale portée par la convergence de trois dynamiques : la digitalisation, la libéralisation réglementaire et l’innovation technologique. Si le jeu reste historiquement associé aux casinos terrestres, hippodromes ou buralistes, il est désormais de plus en plus déporté vers le numérique.
En 2024, le marché mondial des jeux d’argent représentait 572 milliards de dollars, dont près de 100 milliards via les canaux en ligne. Ce secteur en pleine croissance devrait dépasser 750 milliards en 2029, avec un segment digital représentant plus de 130 milliards.
Le principal vecteur de transformation du secteur réside dans l’essor du jeu en ligne, qui regroupe plusieurs segments : paris sportifs, casinos en ligne, loteries digitalisées, mais aussi des formes émergentes telles que le poker, les jeux sociaux, ou encore les fantasy sports et les paris sur l’e-sport.
En 2024, les jeux en ligne génèrent 97,2 milliards de dollars, répartis comme suit :
1️⃣ Paris sportifs en ligne : 46,5 % du total (45,2 Mds $), en forte expansion grâce à la légalisation aux États-Unis, au Brésil et à l’essor du live betting.
2️⃣ Casinos en ligne : 36,2 % du total (35,1 Mds $), bénéficiant de l’accessibilité mobile, des bonus fidélité et de l’émergence de la réalité virtuelle.
3️⃣ Loteries en ligne : 17,3 % (16,9 Mds $), plus stables, mais en progression avec la digitalisation des loteries publiques et l’intégration de la blockchain.
Ce segment digital devrait croître de +6,5 % par an, pour atteindre 133 milliards de dollars en 2029, porté par l’augmentation du nombre d’utilisateurs (252 millions aujourd’hui, plus de 330 millions attendus), et une meilleure monétisation (ARPU moyen de 435 $).
| 🌐 Répartition Géographique : 🇺🇸 Le continent nord-américain est le plus dynamique, tiré par la régulation récente des paris sportifs aux États-Unis. Ce pays représente déjà 25 milliards de dollars de revenus et devrait dépasser 39,8 Mds $ en 2029, avec un taux de croissance annuel de +10,7 %. 🇪🇺 L’Europe conserve une forte densité d’acteurs historiques (Royaume-Uni, Italie, France, pays nordiques), mais connaît une croissance plus modérée (+3,6 % par an), notamment en raison de régulations plus strictes et de marchés arrivés à maturité. La France, dominée par la FDJ United, pèse environ 1 milliard, avec une croissance estimée à +5 % par an. 🌎 Parallèlement, certains pays émergents (Brésil, Inde, Afrique du Sud) s’ouvrent progressivement au jeu en ligne, offrant des relais de croissance majeurs, bien que souvent freinés par l’instabilité réglementaire ou des infrastructures numériques encore insuffisantes. 📊 Les acteurs du marché : Le secteur est désormais dominé par quelques groupes mondiaux, dont les plus influents sont : 🇺🇸 Flutter Entertainment (FanDuel, Paddy Power…) : 11,8 Mds $ de CA, 🇬🇧 Entain (Ladbrokes, Bwin…) : 4,9 Mds $, 🇨🇵 FDJ United, acteur hybride né du rachat de Kindred par FDJ, 🇺🇸 DraftKings / FanDuel aux États-Unis, très actifs sur les fantasy sports et les paris sportifs, 🇬🇧 Bet365 au Royaume-Uni (privé, non coté). ⚠️ Risques & Contraintes 🌐 Réglementations variables selon les pays, 🔐 Problématiques de sécurité et protection des données, 🧠 Risques d’addiction / dépendance. |
Focus : FDJ United
« Born in France, rising in Europe »
| La Loterie nationale, l’ancêtre de FDJ UNITED, a été créée en 1933 pour venir en aide aux « Gueules cassées », les soldats défigurés de la Première Guerre mondiale. En 1976, la Française des Jeux devient une entreprise publique, dotée du monopole des jeux de loterie et des paris sportifs en réseau physique en France. Puis, l’année 2019 marque un tournant majeur dans l’histoire de la FDJ avec son introduction en Bourse, l’État conservant 20 % du capital. Enfin, en 2024, l’intégration de Kindred présent dans plus de 10 pays européens, FDJ s’européanise et devient FDJ United. Aujourd’hui, FDJ United emploie 5000 personnes, possède une capitalisation boursière de 5,5 milliards d’euros et est : 🇨🇵 N°1 en France tous segments confondus, 🇪🇺 Top 3 en Europe, derrière Flutter (Royaume-Uni) et Entain (Ladbrokes, Bwin), 🗺️ Top 5 mondial des opérateurs hors casino terrestre. En 2024, FDJ UNITED affiche une forte croissance tirée par l’intégration de Kindred, malgré un résultat net consolidé en léger recul lié aux amortissements et aux charges d’acquisition. 📊 Chiffre d’affaires (CA) = 3,8 Mds€ (+16,9% vs 2023), 🪙 EBITDA = 792 M€ (+20,6% en 2023), 💰 Résultat net = 399 M€ (-6,2% vs 2023), 💶 Dividende versé = 2,05€ (+15,1% vs 2023). Perspectives pour 2025 : 📊 Chiffre d’affaires (CA) = ≈ 3,8 Mds € (stable), 🪙 Marge d’EBITDA courant = > 24 %, 📉 Réduction de dette nette = > 150 M€ en 2025, 💶 Dividende versé = Hausse régulière confirmée. ⚠️ Point à surveiller : Avec 4,7 Mds € de prélèvements publics versés à l’Etat en 2024, FDJ United est sensible à toute hausse de la fiscalité sur les jeux d’argent et de hasard. |
Cours actuel : 29,24 €
CIC : achat, objectif de cours 42 €
Bernstein : neutre, objectif de cours 37,50 €
HSBC : vente, objectif de cours 30,70 €