| « La tyrannie la plus efficace n’est pas celle qui use de la force pour assurer l’uniformité, mais celle qui supprime la conscience d’autres possibles. » |
| Allan BLOOM né le 14 septembre 1930 |

Cette semaine
| La décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant les taux d’intérêt mercredi occupera le devant de la scène cette semaine. Une baisse de 25 points de base est pratiquement acquise, mais l’élément clé sera la façon dont le comité évaluera les perspectives pour le reste de l’année. Les données britanniques occuperont également le devant de la scène, avec les chiffres habituels sur l’inflation, l’emploi et les ventes au détail. La Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque du Japon (BoJ) se réuniront également, mais aucun changement n’est attendu. Par ailleurs, après la trêve estivale, quelques mouvements sont attendus dans le domaine des résultats des entreprises, avec la publication des résultats semestriels du géant britannique de la distribution Next et ceux de FedEx aux États-Unis. |
LES CHIFFRES ÉCONOMIQUES

Les News
Stellantis
Le constructeur automobile Stellantis ne vendra pas uniquement des véhicules à batteries en 2030, comme il en avait pris l’engagement en 2022. Face à la demande modeste des consommateurs, le groupe demande de la clémence à l’Union européenne et formule des propositions.
Uber
Uber et Momenta vont tester des taxis autonomes en Allemagne en 2026. Le géant du VTC ne compte pas délaisser l’Europe dans la course au déploiement de services de taxis autonomes. De premiers véhicules équipés du système MSD du chinois Momenta devraient circuler à des fins de test sur les routes munichoises l’année prochaine.
Intesa Sanpaolo
Intesa Sanpaolo a annoncé la présentation du nouvel accord quadriennal conclu avec Confindustria, destiné à soutenir la croissance des entreprises italiennes. L’accord prévoit la mise à disposition d’un programme national commun de 200 milliards d’euros jusqu’en 2028 pour le développement du tissu productif.
VW
Volkswagen va investir jusqu’à un milliard d’euros dans l’IA d’ici 2030 et estime que l’IA pourrait générer des gains d’efficacité et des économies de coûts allant jusqu’à 4 milliards d’euros d’ici 2035.
Secteur Défense
Crédit Mutuel Arkéa et Bpifrance lancent une filière "Défense & Souveraineté" et un dispositif de 500 millions d’euros pour accélérer la montée en cadence de la BITD.
LES PERFORMANCES




Le graphe de la semaine


A L’AFFICHE : Fiche Pays : Le Venezuela
Le Venezuela de 2025 est à la fois une puissance énergétique en déclin et un État en crise profonde. Assis sur les plus grandes réserves pétrolières mondiales (plus de 300 milliards de barils), il connaît un effondrement politique, économique et social sans précédent :
➡️ près de 8 millions de citoyens ont fui le pays,
➡️ son PIB a chuté de 80 % depuis 2013,
➡️ et son régime est contesté tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Pourtant, sa position géographique et ses ressources le placent au centre d’un affrontement stratégique impliquant les États-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran.
Une vie politique verrouillée, marquée par la répression
Le 28 juillet 2024, Nicolás Maduro a revendiqué un troisième mandat avec 51,2 % des voix contre 44,2 % pour Edmundo González. Pourtant, la plupart des observateurs internationaux et les procès-verbaux collectés par l’opposition attestent d’une victoire de González. Cette fraude électorale a entraîné des manifestations réprimées dans le sang et l’incarcération de près de 2 000 prisonniers politiques, un record dans l’hémisphère occidental.
Le pouvoir repose sur le contrôle de l’appareil coercitif : environ 123 000 militaires actifs et 220 000 miliciens bolivariens. L’armée bénéficie d’un soutien stratégique accru de la Russie et de l’Iran (drones armés, coopération en cybersécurité), renforçant la survie du régime. L’État est gouverné par décrets, comme en témoigne l’état d’urgence économique d’avril 2025, qui permet à Maduro de réallouer des fonds et d’augmenter la dette sans contrôle parlementaire.
Une économie en récession, dépendante du pétrole et étranglée par les sanctions
Après une croissance modeste en 2022-2024 (3 %, 4 % et 5,3 %), l’économie replonge : le PIB 2025 devrait reculer de –4 % et l’inflation dépasser 250 %
⚠️ Inflation & monnaie : Le taux officiel du bolívar est passé de 52 Bs/USD fin 2024 à 120 Bs/USD en juillet 2025, tandis que le marché noir dépasse 150 Bs/USD. Le FMI projette une inflation comprise entre 254 % et 530 %.
⚠️ Pétrole : La production est tombée à 820 000 barils/jour en 2025, contre 893 000 en 2024. La révocation par Washington des licences spéciales a forcé le retrait des majors (Chevron, Total, Repsol), laissant PDVSA s’appuyer sur des acteurs plus petits, moins qualifiés et sous-capitalisés.
⚠️ Commerce extérieur : Les exportations se dirigent surtout vers l’Asie, mais avec des rabais de 20 à 30 %. Les États-Unis appliquent désormais une taxe de 25 % aux pays qui importent du brut vénézuélien.
⚠️ Dette & finances publiques : Le pays reste en défaut depuis 2017. La dette extérieure avoisine 150 Mds USD. Le budget 2025 (906 Mds Bs, ≈ 19 Mds USD à l’adoption) a fondu à ≈ 9 Mds USD mi-année en raison de la dévaluation, avec de lourdes coupes dans l’éducation (–17 %), la santé (–28 %) et la sécurité sociale (–30 %)
Une société exsangue et un exode massif
La crise sociale est dramatique. La population du Venezuela, estimée à 31,2 millions en 2025, est amputée par l’exode : 7,8 à 8 millions de personnes ont fui, principalement vers la Colombie (2,9 M), le Pérou (1,5 M), le Brésil (568 000), l’Équateur (445 000) et les États-Unis (600 000).
Le salaire minimum officiel reste à 130 Bs/mois (≈ 1,4 USD), complété par des primes d’environ 160 USD, couvrant à peine 20 % du panier alimentaire. Plus de la moitié des travailleurs survivent dans l’économie informelle. La pauvreté touche plus de 50 % des habitants, et la dépendance aux transferts de la diaspora (≈ 5 Mds USD/an) constitue un filet vital.

| Une scène géopolitique sous tension : Washington face à Caracas et ses alliés Le Venezuela est devenu un nœud de tensions mondiales : ⚡ États-Unis : L’administration Trump a adopté une stratégie de « maximum pressure » en 2025 : retrait des licences pétrolières, sanctions renforcées et déploiement naval en mer des Caraïbes. Des incidents récents incluent des frappes US contre des vedettes vénézuéliennes liées au narcotrafic (11 morts)et le survol dangereux de navires américains par des avions militaires vénézuéliens ✅ Alliés extra-régionaux : La Russie fournit un soutien militaire, l’Iran des drones et la Chine a envoyé un navire-hôpital en Amérique latine dans une démonstration de présence face aux États-Unis ⚡ Pays voisins : ➡️ Avec la Colombie, les relations sont marquées par la lutte contre les trafics (drogue, or illégal). ➡️ Avec le Guyana, le différend territorial sur l’Essequibo (160 000 km² riches en pétrole offshore) reste explosif et devant la CIJ. ➡️ Le Brésil s’oppose à l’adhésion du Venezuela au BRICS+, considérant Maduro illégitime. L’hypothèse d’une intervention militaire américaine et l’impact sur le pétrole Une intervention militaire américaine directe — bien que jugée peu probable à grande échelle — aurait un effet immédiat sur les marchés pétroliers mondiaux. Déjà, la simple présence de trois destroyers US a ajouté une prime de risque de 0,8 % au Brent début septembre 2025. En cas de frappes élargies ou de blocus naval, plusieurs scénarios émergent : ➡️ Court terme : Selon EBSCO, Le Brent pourrait dépasser les 80–90 USD/baril (contre ≈ 68 USD prévu par Fitch pour 2025, en raison des craintes de perturbations dans la ceinture de l’Orénoque et dans les routes maritimes caraïbes. ➡️ Moyen terme : Les importateurs asiatiques (Chine, Inde) seraient contraints de réduire leurs achats, aggravant la contraction des revenus de Caracas. ➡️ Effet global : Les tensions renforceraient la perception du Venezuela comme une « zone rouge énergétique », accroissant la volatilité des prix et la prime de risque géopolitique, alors que les équilibres OPEP+ sont déjà fragiles. Sur le plan géopolitique, le Venezuela cristallise la rivalité entre Washington et l’axe sino-russe-iranien, dans une région historiquement considérée comme l’« arrière-cour » des États-Unis. Une intervention militaire américaine, même limitée, bouleverserait les équilibres pétroliers mondiaux en faisant bondir les prix, confirmant une fois encore que le destin du Venezuela dépasse ses frontières et touche directement la stabilité énergétique et géopolitique globale. |


Focus : L’indice Solactive Europe 600 Energy Focus Capped Decrement 50
L’indice Solactive Europe 600 Energy Focus Capped Decrement 50 est un indice boursier, créé, calculé et publié en temps réel par Solactive A.G.
➡️ L’indice a été développé pour offrir une exposition aux sociétés de l’indice Solactive Europe 600 opérant dans le secteur de l’energie.
➡️ L’indice sélectionne les actions relevant des catégories Factset suivantes (énergie, oléoducs et gazoducs, forage à contrat, services/équipements pétroliers). Les composants de l’indice sont révisés trimestriellement avec une pondération proportionnelle à leurs capitalisations boursières flottantes et une limite à 20% par action.
➡️ L’indice Solactive Europe 600 Energy Focus Capped Decrement 50 est un indice dans lequel tous les dividendes bruts versés par les actions qui le composent sont réinvestis et une déduction fixe de 50 points d’indice par an est appliquée. Si les dividendes effectivement versés sont inférieurs (ou supérieurs) à cette déduction, la performance de l’indice sera réduite (augmentée) par rapport à un indice où les dividendes ne sont pas réinvestis.

Source : Eavest