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Nouvelles économiques – 06/04/2025

Cette semaine

La saison des bénéfices américains qui débute cette semaine avec le secteur bancaire et l’inflation américaine seront les événements clés de la semaine. Toutefois, il est fort à parier qu’ils soient éclipsés par les annonces de tarifs douaniers de la semaine dernière.

LES CHIFFRES ÉCONOMIQUES

Les News

Renault & Nissan

Deux ans à peine après la refonte de leur Alliance, Renault et Nissan l’amendent déjà. Si les collaborations ponctuelles se poursuivent entre les deux constructeurs automobiles, Nissan ressemble aujourd’hui davantage à un client qu’à un partenaire de Renault. Le japonais renonce même à investir dans la filiale de Renault Ampere dédiée à l’électrique.

Safran

Safran a obtenu, la certification du premier moteur d’avion électrique, l’Engineus 100. Le précieux sésame, fruit de neuf années d’efforts dont quatre dédiées à la seule certification, a été fourni par l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA). Et ouvre la voie à sa commercialisation.

Intel & TSMC

Intel s’associe avec TSMC pour une entreprise de fabrication de puces, un partenariat qui pourrait radicalement transformer l’avenir d’Intel en redéfinissant sa place dans l’industrie des semi-conducteurs.

Stellantis

Le groupe Stellantis, après avoir annoncé jeudi la fermeture temporaire d’une usine au Canada, va aussi mettre en pause une usine Jeep au Mexique et ralentir la cadence dans quatre usines de pièces aux Etats-Unis pour adapter sa production aux nouveaux droits de douanes sur les importations américaines.

TotalEnergies

TotalEnergies renforce son portefeuille mondial avec trois acquisitions stratégiques dans les secteurs éolien, solaire et hydraulique en Europe, en Afrique et au Canada, renforçant ainsi son activité électrique intégrée sur plusieurs marchés clés.

LES PERFORMANCES

Le graphe de la semaine

A L’AFFICHE : Secteur Pétrole & Gaz

Après plusieurs années de turbulences – effondrement de la demande pendant la pandémie de 2020, flambée des prix en 2022 liés à la reprise et aux chocs géopolitiques – l’industrie pétrolière et gazière abordait 2025 dans un contexte à la fois apaisé mais cependant, incertain. 

La consommation mondiale d’hydrocarbures avait retrouvé son niveau d’avant-crise et atteint de nouveaux sommets, portée par les besoins énergétiques des économies émergentes​.

Ainsi, après +1,9 % en 2023, la demande pétrolière mondiale a continué d’augmenter en 2024, de  +0,8 %. Signe d’une diversification progressive du mix énergétique, pour la première fois, la part du pétrole dans la consommation d’énergie totale est tombée sous les 30 %.

Une fois les tensions gazières sur le Vieux Continent vite résorbées, la consommation de gaz naturel a de son côté affiché la plus forte croissance parmi les fossiles (+2,7 % en 2024), portée par l’Asie (Chine +7 % de demande) et une légère reprise en Europe et les grands exportateurs de GNL comme le Qatar, les États-Unis et l’Australie ont tourné à plein régime pour compenser la baisse des livraisons russes vers l’Europe​. 

Au premier trismestre 2025, le marché pétrolier et gazier se caractérisait par une demande toujours ascendante (mais moins effrénée), une offre réactive pilotée par les producteurs majeurs, et des prix contenus qui reflètent cette nouvelle phase d’équilibre fragile.

Cependant, la première semaine d’avril 2025 a changé la donne.

🧨 La guerre commerciale de D Trump :
Les nouveaux tarifs douaniers imposés par l’administration Trump représentent un choc commercial majeur, avec un relèvement du taux de douane effectif US de 2,2 % fin 2024 à près de 20 %, voire 25-27 % en quelques mois. Le choc est d’ampleur historique et soulève de forts risques de stagflation, relocalisation industrielle, et récession mondiale partielle.
 
🔹Impacts macroéconomiques
📉 Croissance mondiale
➡️baisse potentielle de 1 % (scénario modéré), 
➡️jusqu’à -5,5 % (scénario dur en cas de forte mesures de rétorsion).
🇺🇸 Economie Américaine :
➡️ PIB revu en baisse vers 0,6–1 %,
➡️ Hausse du chômage estimée à +2–4 points,
➡️ Risque de récession proche de 60 %,
➡️ Choc inflationniste anticipé : +1,5 % à +2,5 %,
➡️ Inflation potentielle de 4–5 % à fin 2025.
 
⚖️ La surprise de l’OPEP+
Pendant la majeure partie de cette décennie, l’alliance OPEP+ a été le plus ardent défenseur mondial des prix élevés du pétrole. Mais, en l’espace de quelques instants cette semaine, ce rôle s’est inversé de manière spectaculaire. Pour certains observateurs, cela rappelle la guerre des prix qui a brièvement éclaté entre les dirigeants de l’OPEP+ lors de la pandémie de 2020.
 
La coalition des producteurs de brut, dirigée par l’Arabie saoudite et la Russie, a provoqué un choc majeur :
➡️ en augmentant l’offre de trois fois la quantité prévue en mai (411 000 barils par jour), 
➡️ pour faire baisser les prix afin de punir les tricheurs du groupe.
 
Avec un brut déjà ébranlé par l’assaut des tarifs commerciaux annoncés la veille par le président américain Donald Trump, le résultat fut violent : 
➡️ les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 7,3 %, soit la plus forte baisse en deux ans, 
➡️ pour passer sous la barre des 70 $ le baril pour aller toucher 65$ proche des plus bas de 4 ans !

Focus : TotalEnergies
« Committed to better energy« 

Comme toutes les « supermajors » pétrolières, les résultats de TotalEnergies sont fortement impactés par les cours du pétrole et du gaz. Les activités non renouvelables de TotalEnergies constituent, en effet, encore la majeure partie de son chiffre d’affaires.
 
Toutefois, TotalEnergies est aussi la major pétrolière qui investit le plus dans les énergies renouvelables, en valeur absolue, et aussi en part relative de ses investissements totaux.  Un positionnement différent face aux revirements stratégiques de Shell ou BP.
 
Ainsi en 2024, la part des investissements bas carbone dans les investissements totaux représente un peu plus de 27% dont environ 22% en électricité seule.
 
TotalEnergies est aujourd’hui la major pétrolière la plus avancée dans les renouvelables en termes :
1️⃣de capacités installées,
2️⃣de production électrique,
3️⃣et de modèle intégré multi-marchés.
 
En 2024, TotalEnergies affiche des résultats résilients malgré un environnement moins favorable, notamment grâce à :
1️⃣ sa stratégie multi-énergies intégrée (hydrocarbures, électricité, GNL),
2️⃣ la poursuite de la décarbonation à un rythme soutenu,
3️⃣ un positionnement fort sur le GNL et les renouvelables.
 
Points forts :
💰 Très bonne rentabilité (ROACE 14,8 %, meilleur des majors),
📈 Croissance du segment électrique, avec un modèle intégré en place,
💶 Bilan solide et retour généreux aux actionnaires.
 
⚠️ Points de vigilance :
📊 Pression sur les marges de raffinage,
🪃 Environnement pétrolier volatil,
🌳 Besoin de transformer la croissance dans les renouvelables en rentabilité durable.

Cours actuel : 53,07 €

JPMorgan : achat, objectif de cours 70 €
Citi : achat, objectif de cours 70 €

GS : neutre, objectif de cours 64 €


 

Belle semaine !

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