Votre conseil en gestion et développement de patrimoine

Nouvelles économiques – 19/10/2025

« Le progrès n’est pas dans la découverte seule, mais dans la manière dont l’humanité s’en empare. »
Auguste LUMIERE né le 19 Octobre 1862

Cette semaine

Une bonne moitié du CAC40 dont les stars du luxe Hermes et Kering, les équipementiers automobiles Forvia et Michelin publieront leurs résultats. Aux USA les entreprises technologiques US dominent la semaine.  Netflix, Tesla et Amazon constituent la première vague des membres à forte capitalisation du Magnificent 7, mais d’autres entreprises comme le géant pétrolier Halliburton et l’entreprise de défense Lockheed publient également leurs résultats. Au Royaume-Uni, Unilever et InterContinental Hotels, entre autres, publient leurs résultats commerciaux.
 
Le PIB Chinois et les données sur l’inflation, au Royaume-Uni, au Japon et aux États-Unis seront également publiées, ces dernières ayant été retardées en raison de la fermeture du gouvernement. La prochaine décision de la Réserve fédérale (Fed) est prévue dans un peu plus d’une semaine, ce rapport devrait donc jouer un rôle clé dans les délibérations du comité de la Fed.

LES CHIFFRES ÉCONOMIQUES

Les News

AstraZeneca

AstraZeneca, qui a récemment dévoilé un plan d’investissement massif de 50 milliards de dollars destiné à soutenir ses activités dans le pays, a annoncé avoir conclu un accord qualifié d »historique’ avec l’administration Trump en vue de baisser les prix de ses médicaments commercialisés aux Etats-Unis, son premier marché au niveau mondial.

Forvia

Forvia a été choisi par Hyundai-Kia pour fournir des systèmes de conforts innovants. Il s’agit de la première fois que l’équipementier automobile français collaborera avec ce constructeur automobile pour fournir des solutions de confort de siège destinées à des véhicules produits et vendus hors du marché coréen.

Airbus/Safran

Pour tenir le rythme de production imposé par Airbus pour son A320, Safran va ouvrir au Maroc un nouveau site destiné à l’assemblage du moteur Leap. Cette usine, qui représente un investissement de 200 millions d’euros, sera complémentaire avec celle de Villaroche (Seine-et-Marne). Elle devrait être opérationnelle fin 2027.

Nestlé

Nestlé a annoncé  un plan de suppression de 16000 postes sur deux ans, un peu moins de 6% de ses effectifs. Pour l’instant, l’impact sur les équipes françaises n’est pas connu mais environ 10 000 personnes sont employées en France par le géant Suisse.

Family Office

Le groupe Orion se dote d’un multi family office. L’acteur de la gestion de patrimoine présent en B2B via une plateforme et en B2C avec un réseau de cabinets, acquiert Neowise, une structure lyonnaise fondée par des anciens d’HSBC avec 850 millions d’euros d’actifs conseillés.

LES PERFORMANCES

LE GRAPHE DE LA SEMAINE

A L’AFFICHE : Le Redressement Économique du Portugal

Longtemps perçu comme l’un des maillons faibles de la zone euro, le Portugal incarne désormais un exemple de redressement économique salué dans toute l’Europe.

À la suite de la crise de la dette souveraine des années 2010, qui avait conduit le pays au bord de la faillite et sous la tutelle de la « troïka » (BCE, FMI, Commission européenne), le Portugal a su rétablir la confiance, assainir ses comptes publics et transformer la structure même de son économie.

En 2025, alors que la plupart des grandes économies européennes affrontent une croissance ralentie et des déficits persistants, le Portugal affiche un excédent budgétaire supérieur à 3 % du PIB, une dette publique en dessous de 100 % du PIB, et une croissance résiliente avoisinant 2 %.

Comment ce petit pays de dix millions d’habitants est-il parvenu à une telle métamorphose ?

De la crise de la dette au sursaut national : les années de rigueur et de réformes (2011–2015)

Le Portugal a connu, entre 2011 et 2014, l’une des plus graves crises économiques de son histoire contemporaine.
Endetté à hauteur de 130 % du PIB, avec un déficit budgétaire de 7,4 % et un chômage dépassant 15 %, le pays dut accepter un plan de sauvetage de 78 milliards € en échange d’un programme de rigueur sans précédent.

Les réformes imposées furent drastiques :

➡️ privatisations massives (Energias de Portugal, ANA Aéroports, Banque publique Caixa) ;
➡️ hausse des impôts (TVA portée à 23 %, IR augmenté de près de 40 %) ;
➡️ suppression du 13ᵉ et 14ᵉ mois pour les fonctionnaires, gel des salaires et non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux ;
➡️ réduction de 10 % des effectifs publics et allongement du temps de travail à 40 heures.

Cette période, d’une rigueur exceptionnelle, a profondément marqué la société portugaise.
Mais elle a permis de restaurer la crédibilité financière du pays et de regagner la confiance des marchés.

À partir de 2015, le Portugal engage une inflexion : 

➡️ la politique d’austérité cède progressivement la place à une stratégie de relance inclusive, axée sur le soutien à la demande intérieure et la montée en gamme productive.
➡️ Hausse du salaire minimum, revalorisation des retraites modestes, élargissement des minima sociaux et création d’un tarif social de l’énergie témoignent d’une volonté de réconcilier discipline budgétaire et cohésion sociale.

Le redressement économique et social : les fondements d’une croissance résiliente (2016–2025)

Une trajectoire macroéconomique exemplaire avec des résultats spectaculaires.

➡️ Entre 2014 et 2025, la dette publique est passée de 130 % à 99 % du PIB, tandis que le pays enregistre deux années consécutives d’excédents budgétaires.

➡️Le taux de chômage s’est établi à 6,2 % en 2025, son plus bas niveau depuis quinze ans, et l’inflation s’est stabilisée autour de 2 %, conforme à l’objectif de la BCE.

➡️ Le PIB continue de progresser à un rythme solide : +1,9 % en 2025 selon le Boletim Económico du Banco de Portugal, après +2,1 % en 2024 et une prévision de +2,2 % pour 2026.

➡️ Cette croissance repose avant tout sur la demande interne, soutenue par la vigueur du marché du travail et la progression du revenu disponible des ménages (+8,5 % sur un an).

➡️ Le taux d’épargne atteint 12,6 % du revenu, un record depuis 2003, et permet une consommation stable malgré la prudence des ménages.

L’autre moteur du redressement est l’investissement.
Grâce au Plan de Relance et de Résilience (PRR) financé par la Commission européenne, le Portugal bénéficie de 16,3 milliards € de subventions et 5,9 milliards € de prêts, soit 7,7 % du PIB.

Ce plan vise à accélérer la transition écologique et numérique (42 % pour le climat, 21 % pour le digital) et à renforcer la compétitivité à travers plus de 2,8 milliards € consacrés à la recherche et à l’innovation.
Près de 3,7 % du PIB d’investissements publics sont ainsi déployés sur 2025–2026.

Cette dynamique favorise l’essor de nouveaux secteurs :

➡️ énergies renouvelables (notamment hydrogène vert) ;

➡️ technologies de l’information et du digital ;

➡️ industrie automobile et aéronautique ;

➡️ textile et design haut de gamme.

Le système financier, renforcé et recapitalisé, alimente le crédit à l’économie dans un environnement de taux redevenus favorables.

L’emploi atteint en 2025 son plus haut niveau depuis 2011, avec une croissance de +2,9 % des effectifs. Les créations proviennent du tourisme, des services techniques, de la recherche et du conseil.

En parallèle, le marché immobilier reste bouillonnant : le prix moyen au m² a augmenté de 17,2 % sur un an, tiré par l’afflux d’investisseurs étrangers et la rareté de l’offre.
Le gouvernement tente d’y répondre par une politique de logement social et étudiant incluse dans le PRR.

Un modèle européen de discipline et d’équilibre
 
Le Portugal est aujourd’hui considéré comme un modèle d’équilibre macroéconomique. Son succès repose sur une combinaison inédite de rigueur budgétaire, réformes structurelles, politiques sociales progressistes et vision stratégique à long terme.
 
Loin de se limiter à la réduction des déficits, la stratégie portugaise a consisté à restaurer la confiance collective : confiance des investisseurs dans la soutenabilité des finances publiques, confiance des ménages dans la stabilité de l’emploi et confiance de l’Union européenne dans la capacité du pays à se moderniser.
 
Loin de se limiter à la réduction des déficits, la stratégie portugaise a consisté à restaurer la confiance collective : confiance des investisseurs dans la soutenabilité des finances publiques, confiance des ménages dans la stabilité de l’emploi et confiance de l’Union européenne dans la capacité du pays à se moderniser.
 
Dans son ouvrage Portugal in the 21st Century, l’économiste Susana Peralta souligne que cette réussite repose sur trois piliers :
➡️ une économie des services ouverte et compétitive ;
➡️ un État social modernisé, capable de concilier efficacité et équité ;
➡️ une identité européenne assumée, catalyseur de stabilité et d’investissement.
 
Le Portugal a su se transformer sans renier sa cohésion sociale, contrairement à d’autres pays du Sud de l’Europe. La prudence budgétaire a été perçue non comme une fin en soi, mais comme un moyen de garantir la souveraineté économique et la justice sociale.

Aujourd’hui, avec une dette ramenée sous les 100 % du PIB et un chômage proche du plein emploi, le pays est salué comme le symbole d’une Europe capable de se réformer avec succès.
 
Ainsi, le « miracle portugais » n’est pas un hasard : il résulte d’une volonté politique constante, d’un usage judicieux des fonds européens et d’un consensus national autour du redressement.
À l’heure où nombre d’États européens peinent à maîtriser leurs déficits, le Portugal démontre qu’il est possible de conjuguer responsabilité, modernisation et solidarité.

Focus : Indice PSI 20

Le PSI-20 (aujourd’hui désigné simplement PSI) est l’indice phare du marché actions portugais. Créé en 1992 par Euronext Lisbonne, il regroupe les principales entreprises portugaises cotées répondant à des critères de liquidité, capitalisation et représentativité sectorielle.

Bien que de taille modeste par rapport aux indices d’Europe du Nord, le PSI demeure un baromètre fiable de la santé financière du pays, à forte dimension domestique et européenne.

Comme pour beaucoup d’indices boursiers, le PSI20 est sujet à une concentration sectorielle. 

En effet, près de 45 % de l’indice est représenté par les secteurs de l’énergie et des utilities, ce qui confère au PSI une sensibilité élevée aux prix de l’énergie mais aussi une stabilité structurelle, liée aux revenus récurrents de ces groupes.

En 2025, le PSI apparaît comme l’un des indices européens les plus dynamiques et les plus rentables avec, selon les dernières données d’Euronext : 

➡️ une hausse de 29 % depuis le début de l’année ;

➡️ un rendement en dividendes d’environ 5 %, l’un des plus élevés d’Europe ;

➡️un ratio cours/valeur comptable (P/B) de 2,25× ;

➡️ un Price/Cash Flow de 1,26× ;

➡️ et un Price/Sales de 1,32×.

Enfin, le PER moyen des sociétés portugaises cotées est estimé autour de 12,8×, ce qui semble modéré par rapport aux grands indices européens (le STOXX 600 tourne autour de 13,5× et le CAC 40 proche de 14×),

Cours Actuel : 8 266,08

Source : Eavest

Belle semaine !

Nouvelles économiques – 02/11/2025

« Lorsque l’homme aura tué le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se

Les contrats obsèques

En cette période de Toussaint le 1er novembre suivie le lendemain par le Jour des Défunts, parlons contrats obsèques. Les contrats obsèques sont destinés à

Nouvelles économiques – 26/10/2025

« Ne doute jamais que tu es précieux, puissant et que tu mérites toutes les chances du monde pour poursuivre tes rêves. » Hillary CLINTON née