| « On se lasse de tout, excepté de comprendre. » |
| Jean RACINE né le 21 Décembre 1639 |

Cette semaine
| Comme d’habitude, les deux semaines autour de Noël et du Nouvel An sont assez calmes. Les chiffres des biens durables et les procès-verbaux de la Réserve fédérale (Fed) sont toutefois publiés, ainsi que les indices des directeurs d’achat (PMI) chinois, ce qui donne aux investisseurs quelques informations supplémentaires, même si la Fed semble vouloir maintenir sa politique accommodante au début de la nouvelle année. Habituellement, une ou deux entreprises publient leurs résultats au cours de ces deux semaines, mais cette année, le calendrier est entièrement vide. |
LES CHIFFRES ÉCONOMIQUES

Les News
Intel
Intel est en pourparlers avancés pour racheter le fabricant de puces IA SambaNova pour 1,6 milliard de dollars, soit une forte décote par rapport à la précédente valorisation de la start-up. SambaNova était valorisée à 5 milliards de dollars en 2021 lors d’un tour de table de 676 millions de dollars mené par le Vision Fund 2 de SoftBank.
Apple
Apple est accusé de continuer à prélever des commissions pouvant atteindre 20% lorsque les utilisateurs paient une application ou un abonnement en dehors de sa boutique d’applications. Dans une lettre ouverte, une coalition de développeurs et d’associations appelle à Bruxelles à faire appliquer strictement le DMA.
Palantir
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) prolonge pour trois ans son partenariat avec Palantir Technologies. L’éditeur américain continuera de fournir sa plateforme logicielle propriétaire, ainsi que les services associés d’intégration, de support et d’assistance opérationnelle.
Trump vs Maduro
Donald Trump a ordonné un « blocus total et complet » des pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela. Trump a également désigné le régime de Nicolas Maduro comme une organisation
terroriste étrangère.
Europe : Véhicules Electriques
C’est un «paquet automobile» qui va dans le bon sens… mais reste largement perfectible, juge l’industrie. «À première vue, le paquet nécessite des mesures plus décisives pour faciliter la transition dans les prochaines années», a commenté par communiqué l’Acea, qui représente les constructeurs au niveau supranational. Si Volkswagen a salué une décision «pragmatique», tout le monde n’est pas ravi.
LES PERFORMANCES




LE GRAPHE DE LA SEMAINE


A L’AFFICHE : L’impact économique des fêtes de Noël
| Noël est souvent perçu comme une fête religieuse, culturelle ou familiale.Pourtant, dans les économies modernes, il constitue avant tout un événement macroéconomique de premier ordre. Concentrant en quelques semaines une part disproportionnée de la consommation annuelle, Noël agit comme un accélérateur de croissance à court terme, un stress-test du pouvoir d’achat, et un révélateur avancé de la confiance des ménages. Noël comme pic mondial de la consommation Dans les grandes économies, la période novembre–décembre représente 18 à 22 % des ventes annuelles de détail, alors qu’elle ne couvre que 16,7 % de l’année civile. 🇺🇸 Aux États-Unis, les ventes de la “holiday season” ont atteint environ 973 milliards de dollars, soit près de 19 % de l’activité retail annuelle. 🇬🇧 Au Royaume-Uni, les dépenses liées à Noël dépassent 91 milliards de livres sterling, avec une dépense moyenne par ménage estimée à environ £541. 🇫🇷 Les PME françaises peuvent générer jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires annuel durant la saison des fêtes 2025–2026. Cette concentration fait de Noël un événement macro cyclique : un trimestre de fin d’année solide peut mécaniquement soutenir la croissance annuelle, tandis qu’un Noël décevant amplifie les risques de ralentissement économique. Dépenses de Noël : entre résilience nominale et érosion réelle Les données récentes montrent un phénomène central : les dépenses de Noël résistent en valeur, mais reculent en volume réel. 🇺🇸 Aux États-Unis, la dépense moyenne par consommateur pour la période de Noël est estimée à 1 552 dollars, en baisse d’environ 5 % par rapport à l’année précédente. Les dépenses dédiées aux cadeaux reculent plus fortement encore (–11 %, à environ 721 dollars par personne). 🇬🇧 Au Royaume-Uni, bien que la dépense nominale progresse légèrement, elle demeure près de 25 % inférieure en termes réels à son niveau pré-pandémique. 🇫🇷 En France, bien que 76 % des Français placent Noël comme leur fête préférée, le budget moyen que les Français ont prévu de consacrer à Noël cette année, atteint 491€. Soit le niveau le plus bas jamais enregistré depuis 2017 ! Les 65 ans et plus restent les plus dépensiers avec 638€ en moyenne. Ce phénomène traduit une compression silencieuse du pouvoir d’achat : les ménages maintiennent les rituels, mais au prix d’arbitrages sévères sur les volumes et la qualité. Structure des dépenses : ce que révèle le panier de Noël L’économie de Noël ne disparaît pas : elle se recompose. 🇬🇧 Les dépenses non alimentaires représentent environ 67 % du panier festif au Royaume-Uni. Les postes alimentation, alcool et transport enregistrent des hausses de valeur principalement dues aux prix. 🇫🇷 En France, le budget alloué aux cadeaux reste le plus important, à 297€ en moyenne, mais en diminution. Viennent ensuite les repas, les décorations, les transports et les tenues. En dépit de la réduction du budget cadeaux, le nombre moyen de cadeau que les Français comptent acheter augmente pour atteindre 9 cette année, un score au plus haut depuis 2017. Ainsi, les ménages réduisent les achats d’objets standardisés, mais préservent les dépenses qui créent du lien, du souvenir et du sens. Même sous contrainte budgétaire, l’expérience prime désormais sur la possession. |
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| Contribution à la croissance et au PIB La consommation représente : 🇺🇸 environ 68 % du PIB américain, 🇬🇧 🇪🇺 environ 60 % du PIB britannique et européen. 🇫🇷 environ 55 % du PIB français Dans ce cadre, Noël agit comme un amplificateur macroéconomique de fin de cycle annuel. Un Noël dynamique peut ajouter plusieurs dixièmes de point de croissance au PIB trimestriel, tandis qu’un ralentissement des dépenses festives pèse directement sur la dynamique économique du premier semestre suivant. En ce sens, Noël est devenu un baromètre avancé de la trajectoire macroéconomique de l’année à venir. Emploi et activité : un mini-cycle économique saisonnier Aux États-Unis, la période des fêtes génère historiquement entre 400 000 et 600 000 emplois saisonniers dans le commerce, la logistique et l’hôtellerie. En 2025, ce chiffre se situe autour de 500 000 emplois, un niveau inférieur à la moyenne de long terme, traduisant : ➡️ une prudence des entreprises, ➡️ une automatisation accrue, ➡️ une anticipation de demande plus volatile. Cette modération de l’emploi saisonnier limite l’effet multiplicateur de Noël sur l’économie réelle. Digitalisation, e-commerce et paiements : la transformation structurelle de Noël Les ventes en ligne représentent désormais un pilier central de l’économie de Noël en hausse contante chaque année. Dans tous les pays occidentaux, les comportements des consommateurs évoluent profondément : ➡️ 86 % comparent systématiquement les prix, ➡️ 84 % consultent des avis, ➡️ près de 80 % utilisent des programmes de fidélité ou de cashback, ➡️ plus de 40 % recourent déjà à des outils d’IA pour optimiser leurs achats. Cette transparence accrue exerce une pression structurelle sur les marges, au profit des acteurs capables de maîtriser leur supply chain et leur data. Marchés financiers et saisonnalité La période de Noël est également marquée par : ➡️ une baisse de liquidité, ➡️ des mouvements de marché parfois amplifiés, ➡️ et le célèbre “Santa Claus rally” : les données historiques montrent que les mois de novembre et décembre offrent souvent les meilleurs rendements boursiers de l’année. Selon CFRA Research, le S&P 500 a enregistré une hausse moyenne de 3,1 % en novembre et décembre depuis 1945, et affiche des rendements positifs dans 76 % des cas. Ces commentaires font suite à la publication de données de la Bank of America qui montrent une tendance similaire : depuis 1927, le S&P 500 a progressé en novembre et décembre dans 59 % des cas, avec une hausse moyenne de 1 %. Ce phénomène reste toutefois statistique, et non prédictif, dans un environnement dominé par les taux et la géopolitique. |

Source : Eavest
